Dans les premières lueurs du 20e siècle, des compositeurs tels que Béla Bartók ou Zoltán Kodály parcourent les campagnes de l’Europe de l’Est. En quête des musiques traditionnelles de ces régions, ils y trouvent une inspiration nouvelle et expérimentent un métissage inédit entre les arts dits « savants » et « populaires ». C’est à cette rencontre féconde que rend hommage le projet Transylvania d’Elie Hackel. Âgé d’à peine vingt-cinq ans et encore étudiant en master de concert à la Haute École de musique de Lausanne, le violoniste a lui aussi exploré les campagnes de l’Est pour en assimiler le langage musical. Il propose avec son ensemble un carnet de voyage où le folklore de Budapest, de Transylvanie ou de Cluj-Napoca se croise avec l’utilisation qu’en font Kodály, Ernö Dohnányi, ou Miklós Rózsa dans quelques-unes de leurs partitions emblématiques.

Texte de Yaël Hêche