À la fin de sa vie, Robert Schumann renouvelle le répertoire de musique de chambre : loin des genres établis, il livre une série de partitions pour des distributions variées, le plus souvent en duo, parmi lesquelles les Märchenbilder de 1851. Ces morceaux, comme tous ceux de l’époque, transfèrent dans le domaine chambriste l’écriture et l’atmosphère des pièces de caractère et de fantaisie pour clavier solo, dont le compositeur s’était fait une spécialité dans les années 1830 et 1840, à l’image des Noveletten.

C’est également au soir de son existence que Johannes Brahms nous offre ses deux Sonates op. 120, suite à sa rencontre avec le grand clarinettiste Richard Mühlfeld. Il en réalise lui-même une version pour alto. Une autre transcription vient ouvrir ce concert crépusculaire : celle de la Passacaille d’Heinrich Ignaz Franz Biber, qui, vers 1670, s’impose comme la première œuvre pour violon solo de l’histoire à présenter une telle dimension et complexité.

L’altiste espagnole Isabel Villanueva est professeure au Royal College of Music de Londres et défend avec ferveur et passion son instrument. Le pianiste Adam Laloum, vainqueur du Concours Clara Haskil en 2009 et des Victoires de la musique en 2017, est l’un des plus grands talents de sa génération. Lavaux Classic les réunit pour la première fois sur scène.