Sous le titre L’eau et le feu, François-Xavier Poizat propose deux visages de la virtuosité pour piano au début du 20e siècle. L’eau d’abord, avec l’écriture scintillante et cristalline de Maurice Ravel où les ondulations harmoniques s’écoulent sur un matériau thématique qui ne fait surface que par endroits, à l’image des Jeux d’eau et d’Une barque sur l’océan. Avec Gaspard de la nuit, les miroitements deviennent plus sombres, agités et effrayants.
La virtuosité se fait plus solaire ensuite avec Igor Stravinsky et son Oiseau de feu où s’entend une flamboyante opulence héritée de Nikolaï Rimski-Korsakov. Il faut attendre Pétrouchka pour trouver le son typique du compositeur avec sa clarté souvent percussive.
Arrangés par Stravinsky lui-même ou par d’autres, les extraits joués se rejoignent dans le défi technique qu’ils posent à l’interprète, l’obligeant à livrer un véritable feu d’artifice pianistique.
Programme
L’EAU ET LE FEU
Maurice Ravel (1875-1937)
Jeux d’eau
Miroirs
- Une barque sur l’océan
Gaspard de la nuit. 3 Poèmes pour piano d’après Aloysius Bertrand
- Ondine
- Le Gibet
- Scarbo
Igor Stravinsky (1882-1971)
6 mouvements de Pétrouchka (arr. Igor Stravinsky et Tivadar Szántó)
- Ouverture
- Chez Pétrouchka
- Chez le Maure
- Danse de la ballerine
- Danse russe
- La semaine grasse
L’Oiseau de feu (arr. Guido Agosti)
- Danse infernale
- Berceuse
- Finale